
Le cancer colorectal : vrai ou faux ?
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Faux. Chaque année en Belgique, quelque 8 500 personnes sont atteintes d’un cancer colorectal. Il est d'ailleurs le deuxième cancer le plus fréquent chez la femme (après le cancer du sein) et le troisième chez l’homme (après le cancer de la prostate et le cancer du poumon).
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Vrai. Un polype intestinal (= diverticules sur la paroi du côlon) est souvent à la base du cancer colorectal. Dans la plupart des cas, les polypes sont bénins. Mais parfois, ils évoluent en tumeur maligne, ce qui engendre petit à petit l’apparition du cancer. Il faut en moyenne 10 ans avant qu’un polype ne se transforme en tumeur maligne. La maladie évolue donc insidieusement et est souvent détectée tardivement.
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Faux. Si le cancer colorectal est détecté à un stade précoce, les chances de guérison augmentent. Car, plus la tumeur cancéreuse est petite, plus grandes sont les chances de guérison. La chance de survie dépend donc du moment où la tumeur est détectée.
85 à 95 % des personnes, dont le cancer a été décelé à un stade précoce, survivent. Si le cancer est décelé plus tard, 60 à 80 % des personnes y survivent. Seuls 5 % des personnes sont encore en vie après cinq ans si le cancer est décelé à un stade tardif.
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Vrai. 75 % de tous les cancers colorectaux apparaissent chez les personnes qui n’avaient pas encore d’antécédents familiaux pour ce cancer.
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Vrai. Votre mode de vie joue un rôle dans le développement du cancer colorectal. Un manque de légumes, fruits et fibres, une consommation importante de graisses, de viande rouge, de charcuterie, de même que la sédentarité, le tabagisme et le surpoids peuvent contribuer au développement du cancer colorectal.
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Faux. L’analyse des selles du dépistage ne détecte que le sang dans les selles. Un résultat divergent signifie qu’il y a plus de sang dans les selles que recommandé. Un examen complémentaire, la colonoscopie, est donc conseillé. La colonoscopie permet d’examiner la paroi intestinale et de vérifier la présence de polypes. La plupart du temps, si des polypes se trouvent dans l’intestin, ils sont enlevés immédiatement. Ensuite, ils sont examinés afin de savoir s’ils sont bénins ou malins. Les polypes malins révèlent le cancer colorectal. Un traitement ultérieur est alors nécessaire.
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Faux. Le nombre de cancers colorectaux augmente fortement à partir de 50 ans. C’est la raison pour laquelle le dépistage de la population commence à 50 ans.
Comme le cancer colorectal avant l’âge de 50 ans est plus rare, un dépistage de la population à grande échelle avant cet âge n’est pas indiqué. Vous avez tout de même des symptômes ou des questions ? Prenez contact avec votre médecin généraliste.
Le cancer colorectal peut également survenir après l’âge de 74 ans. Consultez votre médecin afin de savoir s’il est utile, dans votre cas, de faire un examen tous les deux ans.
Cet examen ne fait pas partie du dépistage organisé du cancer colorectal et n’est donc pas gratuit. Vous payerez le ticket modérateur.
Vous pensez présenter un risque accru de cancer colorectal, par exemple, parce qu’un de vos proches en a souffert ? Parlez-en à votre médecin généraliste.
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Faux. Les polypes intestinaux se développent très lentement et restent souvent asymptomatiques pendant une longue période. Par conséquent, la maladie évolue insidieusement et elle est souvent détectée tardivement.
Si le cancer colorectal est dépisté et traité à un stade précoce, les chances de guérison augmentent. C’est pourquoi il est important de dépister le cancer chez les personnes qui ne présentent pas de symptômes. -
Vrai. Le corps peut émettre des signes clairs révélant un cancer colorectal, mais parfois les symptômes sont moins manifestes.
Modification du transit intestinal, diarrhée ou constipation persistantes peuvent être dues au cancer colorectal, mais également à un autre problème de santé qui n’a rien à voir avec le cancer. Il se peut également qu’il n’y ait aucun problème.
Consultez toujours votre médecin généraliste en cas de doute.